La macro-économie

Dans un monde de plus en plus connecté et mondialisé, il est difficile parfois de comprendre les tenants et les aboutissants de l'économie moderne. Je n'ai pas l'impression que les média de masse soient là pour nous aider à comprendre et je me demande même parfois si nous ne sommes pas en face d'un obscurantisme malsain digne de phrases comme "et pourtant, elle tourne". Je n'entends pas refaire le capital au XXIème siècle ou même dire que je tiens la vérité. Ce que je constate s'appuie sur deux constatations : les riches deviennent plus riches et la finance dicte les lignes de conduite aux états.
Ce n'est pas un scoop mais force est de constater que la frange des plus riches ne subit non seulement pas la crise mais semble en profiter pour accumuler encore plus d'argent dont ils n'ont pas besoin. J'expliquais dans un article sur les très gros salaires que ceux-ci était totalement inutiles à l'économie puisque ce qui rapporte aujourd'hui le plus au niveau des recettes fiscales est la TVA. Les impôts sur les dividendes, le revenu ou la richesse additionnés ne parviennent pas à équivaloir à cette taxe que paye plus les petits ménages que les gros. Qui plus est, dans une économie mondialisée où les règles de fiscalité ne sont pas les mêmes dans tous les pays, l'exil fiscal est facile et les banques n'hésitent pas à fournir des produits financiers qui permettent aux très gros salaires de bénéficier de ces avantages. Ainsi, des centaines de milliards d'euros s'en vont vers les paradis fiscaux sans apporter quoi que ce soit au pays dans lequel cette richesse a été créée. Cela est vrai pour les très gros revenus mais également pour des revenus d'un niveau plus faible comme ceux qu'on trouve dans la santé ou même dans l'informatique. Bien sûr les grands patrons, les stars du sport ou du show-business font la une des journaux mais il est bon de rappeler que Cahuzac était médecin. Dans ce type d'environnement, en prenant en compte que les personnes qui décident des lois sont celles qui profitent de ce système.
En parallèle, les états qui ont eu besoin de financement se sont tournés vers les banques et dans une moindre mesure les industriels. Les intérêts font qu'aujourd'hui, le remboursement de la dette représente plus que le budget de la défense et se situe juste derrière le budget de l'éducation nationale en terme de pourcentage du budget total de l'état. Aujourd'hui, l'état emprunte pour pouvoir rembourser sa dette. C'est à dire qu'elle pratique une sorte de rachat de crédit qui augmente chaque année la part de la dette dans le budget. Si l'était décider un jour de ne plus rembourser ses créanciers, elle pourrait dégager suffisamment de bénéfices fiscaux pour ne pas avoir à emprunter et investir ou baisser les prélèvements. Ce sont donc les banquiers et les assureurs avec AXA en tête qui dirigent la France puisqu'à plus ou moins long terme l'issue de cette spirale infernale est inéluctable. Les grands créanciers de la France lui demande donc de faire des économies afin d'honorer les dettes qu'elle a contractées auprès d'eux. Cependant, sans parler de non-remboursement, un remboursement sans aucun intérêt nous permettrait d'avoir de beaux jours devant nous. A priori, ce n'est pas le souhait de tout le monde.