D'une crise à l'autre
Finallement, vu de l'extérieur, l'histoire de la Lettonie est comme une succession de crises... Crises politiques, financières, territoriales, identitaires. La ballade en Courlande révèle un faste passé à chaque village et quand je dis à chaque village, c'est vraiment le cas! J'ai été surpris de voir qu'à Padure, Pelci et Kabile des demeures s'élèvent témoignant de la gloire d'antant dans des villages aussi petits.
Il y a quatre ans de cela, les grues se battaient pour gratter le ciel le plus haut dans les environs non-protégés par l'Unesco de Riga. Aujourd'hui, les salaires dans la constructions ont chuté pour ceux qui n'ont pas disparu et le faste des banques est bien pâle quand on pense à la nationalisation de la parex. La Lettonie est un pays à records mais cette fois, la Lithuanie et l'Espagne sont dans de pires situations sur des catégorie précises. La décroissance et le chômage dans l'ordre.
Alors que la voile de Swedbank reflète l'exploitation de l'accès à l'argent facile à travers le crédit, le manoir de Kabile reflète la richesse de la noblesse aux dépends des serfs. La Lettonie est faite de milliers de bouts de ça! Ici, la suprématie militaire de l'URSS dont les trois antennes dominent les environs de Kuldiga, ici le faste du début du XXème avec l'explosion de l'art nouveau à Riga ou Liepaja, ailleurs l'assise des barons baltes sur le territoire conquis, encore ailleurs le rococo de l'empire Russe. Succession d'époques, successions de crises, la Lettonie est un peu de toutes les époques et d'un peu toutes les crises.
Que nous en reste-t-il finalement?
Les bâtiments préservés des guerres, occupations et autres périodes de disettes. Ceux qui s'élèvent majestueusement au milieu d'un village où personne ne passe parce que personne ne sait qu'il y a un manoir à voir. Ceux-là mêmes qui sont au bord de la ruine mais que les efforts d'une vieil homme attaché à un travail pour lequel il n'est plus payé fait survivre et qui ne tarderont pas à tomber après la dernière chute du vieil homme. Une culture multi-culturelle où les mots de letton, se mêlent aux mots d'allemand, de russe et de français, où les mots d'anglais tentent de se faire une place si longtemps convoitée. Une culture du chant qui fut le seul vecteur culturel et linguistique pendant les longues périodes d'occupation. Il reste également des périodes d'indépendance où les gens essayent de se trouver une identité différente de celle qu'on leur a imposée. L'identité lettonne est quelque part cette somme d'identité. Ce pays n'est pas russe, pas germanique, pas suédois, pas polonais, ce pays est la somme de tout ça et c'est ce qui fait sa différence. Un héritage multiculturel à la frontière entre des sphères d'influences, tantôt plus proche d'une, tantôt enseveli dans l'autre, c'est cet héritage qu'il nous reste des occupations.
Il y a quatre ans de cela, les grues se battaient pour gratter le ciel le plus haut dans les environs non-protégés par l'Unesco de Riga. Aujourd'hui, les salaires dans la constructions ont chuté pour ceux qui n'ont pas disparu et le faste des banques est bien pâle quand on pense à la nationalisation de la parex. La Lettonie est un pays à records mais cette fois, la Lithuanie et l'Espagne sont dans de pires situations sur des catégorie précises. La décroissance et le chômage dans l'ordre.
Alors que la voile de Swedbank reflète l'exploitation de l'accès à l'argent facile à travers le crédit, le manoir de Kabile reflète la richesse de la noblesse aux dépends des serfs. La Lettonie est faite de milliers de bouts de ça! Ici, la suprématie militaire de l'URSS dont les trois antennes dominent les environs de Kuldiga, ici le faste du début du XXème avec l'explosion de l'art nouveau à Riga ou Liepaja, ailleurs l'assise des barons baltes sur le territoire conquis, encore ailleurs le rococo de l'empire Russe. Succession d'époques, successions de crises, la Lettonie est un peu de toutes les époques et d'un peu toutes les crises.
Que nous en reste-t-il finalement?
Les bâtiments préservés des guerres, occupations et autres périodes de disettes. Ceux qui s'élèvent majestueusement au milieu d'un village où personne ne passe parce que personne ne sait qu'il y a un manoir à voir. Ceux-là mêmes qui sont au bord de la ruine mais que les efforts d'une vieil homme attaché à un travail pour lequel il n'est plus payé fait survivre et qui ne tarderont pas à tomber après la dernière chute du vieil homme. Une culture multi-culturelle où les mots de letton, se mêlent aux mots d'allemand, de russe et de français, où les mots d'anglais tentent de se faire une place si longtemps convoitée. Une culture du chant qui fut le seul vecteur culturel et linguistique pendant les longues périodes d'occupation. Il reste également des périodes d'indépendance où les gens essayent de se trouver une identité différente de celle qu'on leur a imposée. L'identité lettonne est quelque part cette somme d'identité. Ce pays n'est pas russe, pas germanique, pas suédois, pas polonais, ce pays est la somme de tout ça et c'est ce qui fait sa différence. Un héritage multiculturel à la frontière entre des sphères d'influences, tantôt plus proche d'une, tantôt enseveli dans l'autre, c'est cet héritage qu'il nous reste des occupations.