Pour ceux qui auraient pu penser de prime abord que j'allais parler d'un pèlerinage à Lourdes, ce n'est pas le cas. Ce dont je compte vous parler prend naissance dans une envie irrésistible d'hiver et si possible avec de la glisse. Nous cheminons donc avec des skis dans le coffre pour aller faire un peu de tire-fesses du côté de Laguiole et éventuellement profiter de quelques descentes. Cependant, nous nous rendons vite compte, une fois arrivés au bas des pistes que nous risquons d'attendre plus longtemps pour faire du tire-fesses que cela est raisonnable de le penser. Qu'à cela ne tienne, nous louons donc des paires de raquettes en quantité suffisante avec les bâtons qui vont avec et reprenons la voiture pour nous éloigner à quelques kilomètres de la foule. Grand bien nous en a pris puisque mon père qui connait un peu l'endroit nous emmène dans un champs montant un peu au sommet duquel, nous devons apercevoir le plomb du Cantal. Ce ne sera pas le cas.
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Le champ à traverser avec de dangereuses congères |
Nous montons tout de même le champs et arrivons au niveau d'un barbelé que nous enjambons bien facilement grâce aux cinquante nuances de white, entendez par là, les cinquante centimètres de neige. Nous continuons quand même notre chemin à travers les champs de neige immaculée et sous le ciel magnifiquement bleu. Nous sommes là, entre neige et ciel avec un renard qui chaparde au loin et soudain...
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Le plomb du Cantal au-delà des champs et de la brume |
Nous l’aperçûmes. Il ne fait pas très clair au-dessus de la vallée de la Truyère mais nous le voyons. On voit bien tout autour également. Les champs sont vierges de toute trace d'homme et nous avançons vers un bosquet qui pourrait nous protéger un peu du vent qui commence à poindre mais c'est peine perdue. Le vent traverse les vêtements et même s'il n'est pas vraiment fort il est très froid et arrive à se frayer un chemin jusqu'à la peau et c'est désagréable. Cependant, ce n'est pas pas insupportable et en comparaison de la beauté qui nous entoure, c'est un désagrément même négligeable. Nous passons près d'un buron autour duquel la neige a été balayée par le vent pour ne s'accumuler qu'en un point. Enfin, nous glissons un peu sur les fesses pour finir la balade. Un grand moment de bonheur.
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Une éolienne, des champs de neige à perte de vue et le Plomb du Cantal |
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On voit de quel côté souffle le vent, le givre s'accroche aux brins d'herbe et fait souffrir les arbres |
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Le vent a balayer la neige autour du buron et elle s'est accumulée contre un mur |
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Il fait beau et nous sommes contents |
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C'est ce genre de chose en plus grand qui crée des avalanches |