Comment est votre automne ?


L'automne est arrivé à peu près en même temps que l'anniversaire de notre fils et si les jours de pluie sont nombreux, les jours de soleil semblent prendre le dessus. Avec un temps aussi beau, on profite encore de la mer et du vélo.

Depuis que nous vivons à Liepaja, la voiture reste garée la plupart du temps et notre moyen de locomotion privilégié est le vélo. Je me rends le matin au travail par ce moyen et notre fils va également à l'école maternelle en vélo. Lui qui voulait tant le faire à l'époque où nous vivions à Montjezieu mais qui ne le pouvait pas à cause du dénivelé est maintenant aux anges. C'est tellement devenu une routine que nous n'hésitons pas à parcourir de longues distances comme un dimanche ensoleillé lors duquel nous sommes allés jusqu'à Bernati pour profiter d'un brunch à la campagne. Un peu plus de 30 kilomètres aller et retour et notre fils était souvent loin devant. Nous en avons ramené de bons souvenirs et quelques photos de la plage en milieu d'après-midi ! Ce brunch se passe dans un hôtel au sud de la ville dans lequel il y a une immense véranda sous un toit et un immense espace extérieur où les enfants peuvent s'amuser. Le prix est plus qu'abordable et les gens sont très détendus. Ca nous rappelle un peu les récréos qu'il y avait quand nous étions à Oxapampa. Mais en beaucoup plus calme. Les produits sont exclusivement issu des plantes et cela nous permet de découvrir de nouvelles façons de cuisiner.

La mer se situe à quelques mètres de chez nous et c'est agréable de s'y rendre le soir après le travail pour respirer l'air marin et flâner sur la plage. Si les montagnes de mon pays natal me manquent, je compense avec les balades dans le parc au bord de la mer et sur la plage elle-même. Le régime de brises littorales fait que les soirées sont souvent venteuses sur le bord de la mer mais hormis quelques soirs où le vent est vraiment fort, cela reste supportable. A Liepaja, le sable est fin et la brise marine a vite fait de le soulever pour l'envoyer au visage. Cela déplait fortement à notre fils mais il a appris avec le temps à laisser les yeux juste entrouverts pour que le sable ne s'y loge pas. Une fois les dunes passées, le vent souffle dans les pieds et il n'y a plus trop de problème d'ensablement du visage. Chaque soir est différent et le coucher de soleil sur la mer n'est pas forcément la chose la plus belle à regarder.

En vivant au bord de la mer, nous découvrons que le ciel peut avoir cinquante nuances de gris et la mer refléter ces nuances en ajoutant au passage des tonalités plus sombres dans les bleus ou les verts. Une chose qui est drôle est la présence d'aménagements touristiques qui passent l'hiver dans la brume, la brise, le vent voire le blizzard et qui semblent issus d'un autre temps quand la plage est déserte. On trouve des bancs sans contemplateurs, des restes de terrains de foot ou de volley, des résidus d'aires de jeu... Quand je dis "désert", je me dois de relativiser car peu importe l'heure de la journée ou de la soirée à laquelle j'ai pu aller sur la plage, il y avait toujours des badauds, des promeneurs de chien ou des chercheurs d'ambre. J'ai d'ailleurs eu la main assez heureuse ce week-end et ça fait plaisir après des mois de recherche sans le moindre succès. Enfin, quand je dis la main heureuse, je n'ai pas trouvé un gros morceau ou une centaine de petit ; j'ai trouvé les quelques pierres que j'ai mises en avant dans la photo de présentation. L'air marin semble libérer la respiration, vivifier la circulation sanguine mais il fatigue autant que l'air de la montagne. En espérant que les navires que l'on voit passer au loin ne rejettent pas trop de souffre.

Une chose qui m'a surpris quand nous sommes venus en 2016 est la présence de coquillages qui étaient rares voire inexistants quand nous habitions encore en Lettonie. Si j'ai tendance à me lamenter sur l'état dans lequel nous laissons notre planète, j'aime aussi surligner les améliorations quand j'en vois. Cette année, j'ai l'impression qu'ils sont encore plus nombreux mais aussi plus gros. J'ose croire à la lumière de cette observation que les régulations entrées en vigueur pour la mer baltique porte ses fruits.