Résumé des épisodes précédents
Nous voilà de retour en Courlande depuis quelques mois déjà mais avant de parler du présent, nous allons faire un petit tour vers le passé.
Si vous avez lu ce blog avec l’assiduité que j'attends de vous, vous savez que nous avons vivions en France depuis 2011 et que nous avons un peu voyagé. Le voyage est sans doute une des constantes de notre couple (et maintenant de notre famille), à défaut d'un logement fixe. Si vous me connaissez dans la vraie vie, vous savez aussi que mon travail me permet de ne pas être fixé à un endroit et que la mobilité est autant un atout qu'un besoin pour moi. Pendant notre passage en France, nous avons vécu à différents endroits qui nous ont énormément plu (Le Vigan), plu (Canilhac ou Montjezieu) ou moins plu (Cavaillon). La richesse des paysages et la sympathie des gens a souvent joué un rôle dans l’appréciation du lieu (je dis ça parce que je me doute que tu me lis toujours)...
Il y a un an, plus ou moins jour pour jour, nous sommes venus en Lettonie pour vendre le terrain dont je parle dans cet article. La décision a été prise après une visite précédente durant laquelle nous nous sommes rendus compte qu'il ne correspondait pas vraiment à ce que nous voulions. Par chance, nous avons fait une belle plus-value. Nous étions donc en visite en Lettonie pour vendre le terrain et rendre visite aux amis et à la famille mais aussi pour mûrir une réflexion que nous avions entamée depuis quelques mois sur la possibilité d'un retour dans le pays qui avait vu la naissance de notre couple. Les questions étaient multiples et les réponses difficiles à fournir. La principale, soyons honnête concernait la météo qui est nettement moins clémente à Liepaja que dans le sud de la France. Malgré cela, en pesant le pour et le contre, nous avons décidé qu'à l'été suivant, nous déménagerions vers la Lettonie pour continuer notre aventure. Chose planifiée, chose faite.
Nous avons donc fait les préparatifs visant à finir les choses en bonne et due forme en France et les commencer de la même manière en Lettonie et, même si nous avons du faire face à quelques couacs, nous avons plutôt bien réussi. Plutôt que de faire le voyage en avion, rapidement mais sans temps d'adaptation, nous avons préféré nous attarder en chemin. C'est ainsi que nous sommes partis le matin du 15 juillet 2018 pour un périple de deux semaines à travers l'Europe. Première étape, le sud de la France à Esparron-de-Verdon. En route, nous nous sommes arrêtés en Avignon et aux Taillades dans le Vaucluse. Avignon car notre fils tenait plus que tout à voir le célèbre pont et aux Taillades car nous y avons vécu à l'époque où Nora était enceinte. Le soir, après avoir planté la tente, nous avons pu profiter de la victoire de l'équipe de France dans un camping au bord du lac et les jours suivant de la baignade. Nous avons ensuite filé vers l'Italie où nous avons passé une nuit en Lombardie et nous avons visité Venise. La ville est magnifique et si beaucoup se plaignent du nombre de touristes, force est de constater que le détour vaut le coup. Là-bas, nous avons fait de la gondole, visité le palais des doges et déambulé dans le dédales de rues à la découverte des chefs-d’œuvre architecturaux de cette ville vouait à la disparition.
Une fois nos yeux rassasié de beauté vénitienne, nous avons fait route vers le nord à travers les Alpes pour découvrir la capitale d'un des plus grands empires européens. Vienne nous a rapproché architecturalement de notre point d'arrivée mais aussi gastronomiquement. Si on ne peut nié un réel attrait à cette ville, elle est excessivement proche de ce qu'on peut trouver à Riga mais en plus reconstruit. Le haut-lieu de la ville pour un couple avec enfant est l'immense parc d'attraction qui se situe au bord du Danube. Après cette halte Viennoise, nous avons remis le cap au nord vers la Pologne.
Nous sommes arrivés à Cracovie un soir après une partie de la journée à rouler sous la pluie mais nous avons eu la chance de pouvoir planter notre tente au sec. Fabio, un ami italien que Nora avait rencontré lors d'un volontariat en Ecosse, est venu partager le repas avec nous. Le lendemain, nous avons visité en vélo la ville au bord du fleuve qui porte un nom de maladie ou presque. La religion y a une place prépondérante et le nombre de touristes hispanophones en témoigne. Il faut savoir que non loin de la ville est né un certain Karol Józef Wojtyła qui deviendra pape sous le nom de Jean-Paul II. Elle était également le siège du pouvoir à une époque où ce dernier était divin. Aujourd'hui, c'est la ville la plus touristique du pays et sans doute celle qui compte le plus d'étudiants. Le second soir, nous avons pu observer l'éclipse de lune en longeant la Vistule. Le lendemain, nous avons traversé la Pologne, ce qui dise que plus c'est long, plus c'est bon, n'ont sans doute jamais eu à traverser cet immense pays. Cela dit, nous sommes arrivés en Lituanie pour passer la dernière nuit avant d'arriver à Liepaja.
Il faisait très chaud et humide quand nous sommes arrivés sur les bords de la mer Baltique. Cela nous a permis de profiter pleinement de la mer mais cela me faisait un peu souffrir quand il fallait attendre à la banque qu'une guichetière me trimballe d'un formulaire à l'autre. La création de la société a été plus longue que prévu, notamment à cause de la mauvaise volonté de SwedBank. Je ne saurais que déconseiller cette banque à tout étranger voulant s'installer sur le territoire letton. Heureusement, en parallèle, j'ai pu compter sur l'aide inconditionnelle de Coworking Liepaja où je travaille depuis. J'ai quand même fait un petit tour à Bienne au mois d'août mais depuis, j'allège mon bilan carbone et je retrouve la forme en préférant mon vélo à la voiture.