Retour de Croatie -1er débriefing-

Après un vol un peu turbulent vers la fin, nous arrivons dans aérodrome de campagne. Je me serais presque cru atterrir à Mende avec une aérogare à peine plus grande. La bonne chose, c'est qu'il fait beau et chaud et que ce n'avait pas été le cas la semaine précédente pour les touristes malgré tout bronzés que nous avons croisé dans le hall et qui repartaient vers la Lettonie. Après avoir écouter les bla-bla d'usage de l'apprentit guide à l'accueil envoyé par le tour opérateur, nous découvrons une région magnifique où la mer est sertie de montagnes de part et d'autre. Les reflets argenté du soleil pourtant déjà levé depuis longtemps ajoute une touche féerique à ce petit tour de bus autour de la baie de Rijeka.
L'hotel est sympathique même s'il commence à devoir se refaire une santé. Les infrastructures comme le personnel sont là depuis 30 ans et le service à la sauce 1981 laisse quelques fois à désirer. Nous sommes d'abord surpris de devoir payer pour profiter d'un des innombrables transats qui cernent la piscine mais la suprise sera à son comble quand nous apprendrons qu'aucune boisson n'est comprise dans le prix du repas, même l'eau du robinet! L'hôtel s'appelle Admiral à Opatija, n'y allez pas, c'est une arnaque... Ce qui réconforte, c'est le balcon avec vue sur la mer, la marina qui ajoute une activité intéressante durant les glandages au soleil, je veux bien entendu parler de regarder passer les bateaux et les voir se garer, ce qui contrairement aux idées que l'on pourrait se faire n'a pas l'air forcément très facile quand on y regarde de plus près.
De Croatie

Ce que nous ne savions pas, faute d'avoir vraiment eu le temps de préparer notre voyage, c'est que la région manque sévèrement de plages et que les quelques morceaux de mer auxquels il est possible d'accéder sont souvent des plages privées où les transats ne sont pas donnés. En fuyant un peu la populace, nous avons réussi à trouver un coin sympa malgré les rochers effilés.
Les stations balnéaires ressemblent à ce qu'on peut trouver sur la côte d'azur puisque la période de développement est la même et les bâtiments sont nettement plus beaux que ceux que l'on voit sur le pourtour languedocien ou le centre nord de la Crète. Opatija, la ville dans laquelle nous résidions a un parc sur le bord de la mer vraiment magnifique et vous êtes obligés de me croire car après y être passé un bon nombre de fois, nous nous sommes aperçu que nous n'avions jamais pris une photo.
Que faire en Croatie?
La principale attraction du bord de mer reste la baignade qui combinée à un cocktail apporte un bonheur et une plénitude qu'il n'est possible de trouver que lorsqu'on a réussi à faire le vide dans sa tête et le plein dans son ventre. L'astuce de boire et de nager est que bientôt, les sentiments s'inversent. La tête est pleine et le ventre est vide.
Pour ceux qui auraient peur de l'attrape nigaud en partant en bateau pour découvrir deux petits port sur les îles de Krk et de Cres, n'hésitez pas, ça vaut vraiment le coup. Le côté kitch de la traversée avec un capitaine retraité de "la croisière s'amuse" et un accordéoniste qui chante des chansons croate ajoute un je ne sais quoi de surfait mais qui s'accorde finallement très bien aux vacances. A bord, tout est compris sauf la bière et le café mais attention de pas prendre une cuite au soleil à force de déguster le bon vin rouge local! Le voyage commence par des arrêts destinés à récupérer les touristes éparpillés dans les différentes stations balnéaires du sud d'Opatija. La première vraie étape dans une ville de Krk nommée Njivice n'est pas forcément l'escapade en solitaire dont on pourrait rêver puisque la bataille consistant à trouver un coin de plage pour poser sa serviette semble être perdu d'avance. Mais nous oublions vite la déconvenue grâce à un excellent repas à bord du bateau qui est à base de poisson fraîchement pêché que le piètre marin que je suis ne saurais à peine distinguer d'une baleine. La seconde étape est plus impressionnante. Nous nous arrêtons dans un petit port surmonté par un village qui culmine à 110 mètre au dessus du port. La montée est rude en plein soleil mais un coup de chance fait que des jeunes nous emmène vers le village en voiture. La visite du village de type méditerranéen a de quoi enchanter et la vue est magnifique.
De Croatie
Une chose est cependant à déplorer, c'est le choix de Rijeka comme principal port de commerce et d'implantation d'une raffinerie et d'une centrale à pétrole. Les jours sans vent, une sorte de fumée marron s'accumule sur la baie rendant la vue (et sans doute la respiration) difficile. Nous redescendons et essayons d'accéder à une plage déserte que nous avions remarqué du bateau, cependant une fois installés nous devons nous résoudre à supporter une famille d'italiens comprenant grands parents et chien. Autant dire que la plage paradisiaque se transforme vite en place du marché à Turin avec un con de chien qui aboie quand on ne lui envoie pas la balle. Le problème d'avoir des bonnes idées, c'est qu'on est trop souvent suivi. Le retour vers le continent se fait paisiblement, nous sommes bercés par le soleil et le vin avec quelques chansons croates entrecoupées de coup de poing dans les rambardes pour soit-disant attirer les dauphins. Nous n'en avons pas vu!
Voilà comment se sont passés les trois premiers jours.