Traduttore, traditore

Cette locution italienne qui veut dire "traducteur, traître" prend tout son sens en Lettonie. A vrai dire, je n'ai jamais eu à faire à des traducteurs ailleurs qu'en Lettonie mais là, ça dépasse tout entendement. Le refus systématique de recruter un natif français trop cher mène les différentes agences de traduction à recruter des étudiants pour traduire des textes parfois difficiles et du domaine juridique alors que ces personnes parlent français avec difficulté. Devant faire traduire des actes de naissance pour l'événement du mois de juin, nous nous sommes donc tournés vers une de ces agences. La première traduction était irrecevable par les autorités lettonnes car l'acte avait été établi par l'Union Soviétique donc la république de Lettonie ne pouvait pas apostiller (on aurait peut-être du demander à l'ambassade de Russie). Il a donc fallu qu'elle refasse faire son acte de naissance pour changer de pays de naissance. La Lettonie n'était pas en Union Soviétique au début des années 1980, c'est un fait que tout le monde connaît mais nous ne le savions pas. Cependant, nous avions payé pour une traduction qui à la relecture est bourrée de faute de grammaire et de non-sens. On se demande parfois s'ils ne l'ont pas fait avec google traduction... Autres actes de naissance, autre agence. Cette fois, je vais chercher moi-même les traductions puisque le mien est écrit à la main et d'une écriture peu intelligible. Ce n'est pas le texte qui peinait mais l'attention qui avait été portée à la traduction, mon père avait perdu son lieu de naissance, avait changé de mois de naissance, ma mère avait changé de prénom et le texte n'était pas compréhensible par un letton. J'ai eu le malheur de payer la traduction de l'acte de naissance du letton au français en me disant que l'acte de naissance est récent et fait à l'ordinateur donc les soucis de lecture sont moindres. J'ai été trop cordial avec ces escrocs (http://www.ztb.lv) puisque je me suis aperçu par la suite que l'acte notarié qui atteste de la bonne traduction du document est bourré de fautes de grammaire et de non-sens. De plus, la notaire dont le nom m'a échappé a attesté qu'elle connaissait la traductrice et qu'elle se porte garante de ses compétences. S'ensuit un échange de mails plutôt salés avec une des responsables de l'agence qui signe ses mails du nom de la traductrice. L'acte notarié est donc faux puisque le nom de la traductrice (soi-disant assermenté) n'est autre que celui de la responsable de projet qui m'a affirmé ne pas parler français. Alors traducteur, traître ? J'ai suite à cela demandé une liste de traducteurs de confiance qui sont plus chers mais dont j'espère obtenir une meilleure traduction. La suite au prochain épisode.