La finance s'attaque à Piketty
Après le Financial Times la semaine dernière, voilà que Bloomberg Businessweek s'en prend à l'économiste français auteur du désormais célèbre "Le capital au XXIème siècle". N'ayant pas lu l'ouvrage, je suis incapable de vous dire précisément ce qui attire les foules mais ayant eu un résumé par l'auteur sur le 7/9 de France Inter, je suis capable de vous dire ce qui attire les foudres. En gros, il faut installer la taxation du capital et de manière globale car les dérives boursières conduisent le monde à sa perte car les inégalités entre riches et pauvres n'avaient jamais été aussi grandes. Je fais des gros traits mais c'est ce que j'ai compris. De là à ce que la finance lui tire dessus à boulets rouges, il n'y a qu'un pas qu'elle a franchi en deux étapes.
La première a été l'attaque du Financial Times qui est à la finance londonienne et mondiale ce que l’Équipe est aux amateurs de sports, une référence. Le journal anglais mettait en doute l'authenticité de certaines statistiques concernant l'enrichissement des plus riches. Cette charge a eu le mérite de lancer le débat sur les chiffres mais pas sur la thèse centrale du livre. Thomas Piketty a invité Neil Irwin, auteur de l'article a publié de chiffres qui permettrait d'arriver à une autre conclusion.
Bloomberg Businessweek n'ayant pas vraiment d'arguments valables à avancer a choisi de tourner en dérision la fascination pour le désormais best-seller d'économie et son auteur. Il le présente dans un format de magazine pour ado en annonçant que c'est le nouveau "béguin" de Marx. Si cela est, à mon avis, ridicule, le message est clair : il est nécessaire de descendre en flèche un empêcheur de tourner en rond.
Ça me donne en tout cas envie de me faire une idée par moi-même...