Distribution de proximité
"Le commerce équitable est la vaseline du capitalisme", c'est ce qu'avait répondu Edgar Morin lorsqu'une personne du public lui demandait ce qu'il pensait du commerce équitable.
Les mots sont crus mais reflètent une réalité qui est loin d'être fausse. En gros, on se donne une marge plus grande pour consommer avec pour excuse d'acheter équitable. C'est vrai que ça donne meilleure conscience de savoir qu'une partie du produit acheté va servir au financement d'écoles ou d'hôpitaux mais ça ne justifie pas forcément qu'un porte-conteneurs fasse l'aller retour Amérique du sud-Europe pour transporter du riz qui peut être produit localement. Il faut également garder à l'idée que la production de denrées pour le commerce équitable se fait au détriment de la production locale.
La révolution agricole a permis de faire disparaître les petits exploitants pour fournir en denrées alimentaires les villes. Cela à conduit à la désertification des campagnes, à l'utilisation plus systématique de la voiture pour se procurer des denrées toujours plus chères et de moins bonne qualité, dans des grandes surfaces où les gens sont de moins en moins bien payés et comble de la chose, les exploitants n'arrivent plus à vivre de leur production. Finalement, la ville est plus une usine à pauvreté que l'eldorado. Vous allez voir, un jour il sera plus facile de trouver du vin chilien que du vin français. Cela n'est pas du chauvinisme ou du protectionnisme, il y a une marge entre le protectionnisme et l'absurdité du système où tout est ouvert. Si cela parait légitime d'importer des bananes ou des oranges, j'ai plus de mal à comprendre l'importation de blé ou de soja. Si on importe des denrées que l'on peut produire sur place parce que les gens sont mal payées ailleurs et que le prix baisse, alors on crée de la misère à deux endroits. Sur place et dans le pays exportateur puisque la production pour l'exportation rapporte plus que pour le marché local (voire la subsistance locale), les habitants des deux régions sont perdants. Par contre, les gros producteurs, les transporteurs et les distributeurs sont gagnants.
Des réseaux de distribution de proximité se mettent en place. Un exploitant conclut un accord avec quelques foyers pour leur fournir les denrées alimentaires qu'il peut produire. Cela permet à l'exploitant de vivre de sa terre, de fournir des produits affichant une qualité accrue en dégageant des bénéfices lui permettant de vivre décemment. C'est un modèle économique qui me plaît sur le principe et qui n'est pas très difficile à mettre en place en Lettonie moyennant quelques arrangements.
En Lettonie, deux modèles économiques coexistent. Celui de la grande consommation et celui de la production locale destinée au marché local. Je ne vais pas décrire celui de la grande consommation que vous connaissez sans doute mais celui du marché local. Un exploitant peut choisir de vendre directement sa production au marché ou de passer par un unique intermédiaire. La seconde solution étant la plus répandue car elle permet à l'exploitant de rester aux champs. L'exploitant vend sa production au revendeur qui va les vendre au marché. Le prix final du produit est nettement inférieur à celui qu'on va trouver en grande surface pour une qualité qui sera meilleure. Cependant, la tendance est à l'alignement des prix au marché sur ceux des grandes surfaces. Pour l'exploitant, le revenu à l'unité est souvent deux fois supérieur à ce qu'il obtiendrait en vendant à une centrale d'achat et même si l'intermédiaire prend une part dessus, l'acheteur final est gagnant. Il faut savoir que le marché se tient dans n'importe quelle moyenne ou grande ville et tous les jours de la semaine. Ce qui n'est plus forcément le cas en France.
En développant ce système d'un seul intermédiaire ou de la vente par correspondance, il est facile d'augmenter les revenus agricole en diminuant le coût des aliments. Il faut savoir que les produits frais en grande surface sont de très piètre qualité et souvent limite avant péremption.
Les mots sont crus mais reflètent une réalité qui est loin d'être fausse. En gros, on se donne une marge plus grande pour consommer avec pour excuse d'acheter équitable. C'est vrai que ça donne meilleure conscience de savoir qu'une partie du produit acheté va servir au financement d'écoles ou d'hôpitaux mais ça ne justifie pas forcément qu'un porte-conteneurs fasse l'aller retour Amérique du sud-Europe pour transporter du riz qui peut être produit localement. Il faut également garder à l'idée que la production de denrées pour le commerce équitable se fait au détriment de la production locale.
La révolution agricole a permis de faire disparaître les petits exploitants pour fournir en denrées alimentaires les villes. Cela à conduit à la désertification des campagnes, à l'utilisation plus systématique de la voiture pour se procurer des denrées toujours plus chères et de moins bonne qualité, dans des grandes surfaces où les gens sont de moins en moins bien payés et comble de la chose, les exploitants n'arrivent plus à vivre de leur production. Finalement, la ville est plus une usine à pauvreté que l'eldorado. Vous allez voir, un jour il sera plus facile de trouver du vin chilien que du vin français. Cela n'est pas du chauvinisme ou du protectionnisme, il y a une marge entre le protectionnisme et l'absurdité du système où tout est ouvert. Si cela parait légitime d'importer des bananes ou des oranges, j'ai plus de mal à comprendre l'importation de blé ou de soja. Si on importe des denrées que l'on peut produire sur place parce que les gens sont mal payées ailleurs et que le prix baisse, alors on crée de la misère à deux endroits. Sur place et dans le pays exportateur puisque la production pour l'exportation rapporte plus que pour le marché local (voire la subsistance locale), les habitants des deux régions sont perdants. Par contre, les gros producteurs, les transporteurs et les distributeurs sont gagnants.
Des réseaux de distribution de proximité se mettent en place. Un exploitant conclut un accord avec quelques foyers pour leur fournir les denrées alimentaires qu'il peut produire. Cela permet à l'exploitant de vivre de sa terre, de fournir des produits affichant une qualité accrue en dégageant des bénéfices lui permettant de vivre décemment. C'est un modèle économique qui me plaît sur le principe et qui n'est pas très difficile à mettre en place en Lettonie moyennant quelques arrangements.
En Lettonie, deux modèles économiques coexistent. Celui de la grande consommation et celui de la production locale destinée au marché local. Je ne vais pas décrire celui de la grande consommation que vous connaissez sans doute mais celui du marché local. Un exploitant peut choisir de vendre directement sa production au marché ou de passer par un unique intermédiaire. La seconde solution étant la plus répandue car elle permet à l'exploitant de rester aux champs. L'exploitant vend sa production au revendeur qui va les vendre au marché. Le prix final du produit est nettement inférieur à celui qu'on va trouver en grande surface pour une qualité qui sera meilleure. Cependant, la tendance est à l'alignement des prix au marché sur ceux des grandes surfaces. Pour l'exploitant, le revenu à l'unité est souvent deux fois supérieur à ce qu'il obtiendrait en vendant à une centrale d'achat et même si l'intermédiaire prend une part dessus, l'acheteur final est gagnant. Il faut savoir que le marché se tient dans n'importe quelle moyenne ou grande ville et tous les jours de la semaine. Ce qui n'est plus forcément le cas en France.
En développant ce système d'un seul intermédiaire ou de la vente par correspondance, il est facile d'augmenter les revenus agricole en diminuant le coût des aliments. Il faut savoir que les produits frais en grande surface sont de très piètre qualité et souvent limite avant péremption.